LE NIVEAU INFANS DU DISCOURS

Qu’est-ce que cela veut dire, le niveau infans du discours?

Cela suppose-t-il qu’il y aurait du discours avant l’entrée dans la parole. Comment l’introduit Jacques Lacan dans le Séminaire « Le désir et son interprétation » ? Il le fait dès sa première leçon le 12 novembre 1958 par une reprise (qui n’est pas une répétition) du rapport que Freud avait établi quant au plaisir  de l’usage du signifiant. L’exercice du signifiant comme tel a la vocation de s’ajouter au besoin et participer ainsi à la création du désir. L’Autre, le lieu de l’inconscient vient en prolongement, ceci dans le cas idéal de réussite.

Qu’est-ce que le désir, se demande-t-il et nous promet une rencontre après coup de l’usage de ce mot, de la transmission du terme et de la fonction du désir dans la poésie. …Lire la suite

La psychanalyse et l’équivoque

Le lien entre la psychanalyse et la poésie est-il insuffisamment secret? Comment l’énoncé de Novalis  « Faire de la poésie est œuvre d’engendrement. Il faut que soit individu vivant tout ce qui est poémisé« ,  se retrouve-t-il dans le dire de Freud « Là où c’était (le ça) le je doit advenir » ? Le chemin vers une ébauche de réponse s’annonce tortueux. Je vais d’abord chercher chez Novalis les prémices  de ces connexions intrinsèques. Le lire avec vous, c’est à dire, vous interpeller sur la façon dont butinez-vous dans les « Pollens » de Novalis et que pensez-vous de son assertion « Les âmes sereines ignorent le « Witz »? Selon le poète romantique, « cette tournure d’esprit dénote une rupture d’équilibre: elle est la conséquence d’une destruction et son remède en même temps… » Novalis trouve dans la passion  une forte expression de l’esprit. Il considère « qu’on est le plus terriblement porté à faire de l’esprit » dans l’état du désespoir ou de la mort spirituelle, lorsque, précise-t-il, « sont défaits tous nos liens et nos attachements ».