i. m. Annie Abellaneda
Sœur par une langue de feuillages
Pourquoi es-tu silence
au-dessus de l’ombrage d’ici ?
Nous suivons la huppe fasciée
sur la même allée au Bois de Feuilly
Un castanea hâtif éploie ses chatons
vers les frémis du saule
Les sèves s’exfiltrent des mots esseulés
Ta voix entend muer la mémoire
Le bouleau s’écaille à l’os d’été
À mes pieds — averse de lumière
Puis-je fouler ce don ? Mon corps l’évite
Du vol — vertige de voyelles— j’écoute
: le Bois m’appelle ah-ah-ah nous…
En Feuilly En Feuillu En langues
Luminitza C. Tigirlas
(Poème publié sur D’ailleurs Poésie https://www.dailleurspoesie.com/ en mémoire de mon unique Amie, l’être inoubliable Annie Abellaneda de Saint-Priest (Rhône), éteinte mais toujours lumineuse comme Elle l’a été pour beaucoup d’entre nous dans le monde…
Paru peu avant qu’elle ne disparaisse, mon recueil de poésie « Noyer au rêve » est dédié à Annie Abellaneda, à son amour et chaleur humaine. Ma chère Annie a eu le temps de me sourire en voyant dans le livre son nom imprimé en exergue… )